Le temps d'un chocolat chaud | PV : Kaylie |

20 heures. Katleen éteignait les dernières lumières du magasin et sortait en empruntant la porte de derrière, avant de la fermer à double tour. Les clés encore à la main, elle passa machinalement une main dans ses cheveux, qui commençaient déjà à voler au vent et surtout à être mouillé. En effet, il avait fait mauvais temps toute la journée, mais la situation s’était accentuée en début de soirée, depuis une heure ou deux. Une pluie torrentielle s’abattait sur la ville.
Ce soir, la jeune femme avait du assurer la fermeture de l‘épicerie. Bien qu‘au départ elle avait opter pour ce petit boulot, afin de gagner de quoi vivre et surtout payer ses études, au fil du temps, alla avait appris à l‘apprécier. Faire la fermeture ne la dérangeais pas, au contraire. Cela prouvait la confiance que sa patronne, Mackenzie, avait en elle.
Il fallait tout de même avouer que ce soir n‘était pas une partie de plaisir. Comme à son habitude, Kateleen était venu à pied et bien entendu n‘avait nullement prévu de parapluie ne se doutant pas qu‘une telle pluie s‘abattrait sur Amityville.
Il ne fut donc guère de temps pour que miss Pratt soit trempé jusqu aux os.

C‘est à la course que Kate partait en direction de chez elle. Il était déjà tard et sa sœur et sa mère allait l‘attendre à la maison. Néanmoins la jeune femme, ne put s‘empêcher de faire une halte au Amityville Irish Bar. Elle avait une envie folle d‘un chocolat chaud et surtout espérait que lorsqu‘elle ressortirait, le temps se serait calmé.

Le bar était loin d’être rempli mais une bonne dizaine y était tout de même présente. Après avoir retiré sa veste dégoulinante, Kate l’accrocha minutieusement à un porte manteau. Elle avait prit soin à se que ce dernier ne soit en contact avec aucun autre, et le plus proche de la sortie. Il était évident que le temps qu’elle allait boire sa collation, une flaque d’eau allai se créer sous cette veste.

Comme à son habitude, la jeune femme prit place au comptoir, en grimpant sur l’un des hauts tabouret. Elle aimait être un peu en hauteur et sur ce comptoir, où elle discutait parfois avec le gérant ou bien lisait le journal qui était à la disposition de tous.
Alors qu’elle venait à peine de demander son chocolat une jeune fille, tout aussi trempé qu’elle prit place à ses côtés.

Aujourd'hui,j'avais passé la journée à jardiner avec ma mère.Il faisait plutôt bon et passer un moment avec ma mère ne me ferait pas de mal.Nous jardinions tranquillement,en silence.Je n'avais pas grand chose à lui dire,il faut dire que ma vie depuis quelques temps n'était pas très intéressante,étant donné que je parlais à peu de gens,et que je sortais rarement,sauf pour aller au cimetière.Cela me faisait du bien de prendre l'air,dans mon jardin,occupé uniquement par ma mère et moi.Ce qui est agaçant avec ma mère,c'est que quand je ne parle pas,il faut absolument qu'elle engage la conversation.Souvent,je lui disais que je ne voulais pas parler,mais je me demandais si elle comprenait notre langue.Peut-être fallait-il que je le lui dise en Espagnole.Elle parlait sans arrêt,de tout et de rien,avec un tel enthousiasme et une rapidité,que je ne comprenais pas un mot de ce qu'elle me racontait.En réponse,je me contentai de faire un petit sourire et de faire quelques signe de tête,pour lui montrer que j'écoutais,beaucoup moins enthousiaste qu'elle.

Nous avions donc jardiné puis elle m'avait préparé une tourte aux pêches.Ma mère est très douée pour la cuisine,elle tenait sa de sa propre mère qui cuisinait tout le temps des plats très copieux pour toute la famille.Bien que ma mère ne passe pas beaucoup de temps derrière les fourneaux,étant toujours à droite et à gauche,lorsqu'on la retrouvait dans la cuisine,généralement à la fin,on se régalait.Toutes les deux,nous mangions notre part de tourte avec un grand verre de limonade.Elle me racontait ses aventures...Je souriais en l'entendant parler,ma mère était comme une grande enfant,c'est un petit bout de femme joli comme un coeur,qui a beaucoup d'énergie et qui est adorable.Elle racontait un tas de choses,parfois je me demandais comment elle pouvait carburer ainsi et sortir tout le temps en ville,pour m'acheter des cadeaux,voir ses amis,passer voir quelques membres de sa famille et autres...En gros,une super maman.Nous discutions un peu,je n'avais pas vraiment le choix,nous parlions de musique et je ne pouvais pas me taire.Elle m'annonça qu'elle avait un cadeau pour moi,elle m'avait fait un petit speech,qui m'avait vraiment touché et m'avait apporté une super guitare.Décidément,elle me surprendra toujours.La mienne était à mon père et datait vraiment.J'avais enfin la mienne,mon nom était gravé derrière...Je ne savais pas quoi dire,je me contentais de la prendre dans mes bras,étant presque plus grande qu'elle et la serra fort en lui faisait un bisou sur le front.Je voyais qu'en voyant la joie qu'elle m'avait apporté,ses yeux se remplissaient de larmes.Je savais qu'elle souffrait beaucoup depuis la soirée dans la maison des DeFeo.Me voir malheureuse la rendait mal et me voir esquisser un sourire et voir mon regard s'illuminé ainsi devait lui faire du bien.J'avais jouer un des morceaux préféré de ma mère...Puis ensuite,j'étais montée dans ma chambre,je m'étais enfermée et voilà,à présent,il serait impossible de me parler et de me revoir sourire.C'était fou comme transformation...Je jouais tranquillement en chantonnant des airs qui m'arrachaient quelques larmes et il m'était difficile de me détacher de cette sublime guitare.

Malheureusement,je devais sortir,sous la pluie...Je devais apporté un colis à un ami de ma mère,et je ne pouvais pas refuser.J'avais simplement prit un parapluie,restant avec mon gilet bleu marine,pensant que la pluie n'allait pas tomber plus fort et que le vent n'allait pas se lever.J'avais fais tout le chemin sous le parapluie,le colis sous le bras.Après quelques minutes,j'étais enfin arrivée à destination.L'ami de ma mère m'avait remercié milles fois d'avoir fait le chemin et me proposait d'entrer,pour parler un peu avec lui et ses trois enfants.Mais je n'avais pas vraiment envie de leurs parler,je n'avais rien contre eux,mais jamais ils n'avaient voulu m'adresser la parole avant,et depuis que j'ai vécu des évènements traumatisants,ses enfants,dès qu'ils me croisent,me posent pleins de questions,sans réfléchir,me rendant triste assez souvent.Alors,je les salua d'un signe de main et je partit donc de chez eux,avec mon parapluie et la capuche de mon gilet sur la tête.Mais le vent s'était levé et la pluie était encore plus forte qu'avant.Je me prenais les goutes en pleine tête et j'étais trempé.Le vent avait cassé mon parapluie,j'étais dégoutée.Je me forçais pour tenir en l'air mon parapluie,espérant qu'il pouvait encore me protéger l'histoire de quelques mètres,mais non...J'entrai dans l'Irish bar,trempée.Heureusement,mes cheveux n'étaient pas dégoulinants,grace à ma capuche.Je m'essuya les pieds,et posa mon parapluie près de l'entrée,envisageant de le jeter à la sortie puis garda mon gilet sur moi,trempé bien entendu,ce ne serait pas drôle d'arriver toute sèche...Je me plaça près d'une jeune fille,sur un des hauts tabouret et commanda un chocolat chaud...J'attendais patiemment qu'on me l'apporte,tête baissée,sans regarder personne.